Complexe Scolaire " Futurs Leaders": HUMANITES

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REGLEMENT D'ORDRE INTERIEUR

PREAMBULE

Notre discipline est éducative et corrective. Elle s’assigne comme objectif la formation intégrale : la formation morale, physique, intellectuelle et spirituelle de l’enfant afin qu’il soit utile à la société. Cette discipline l’aidera à devenir : une personne libre, capable de choisir le bien ou le mal, une personne responsable, capable de transformer société, une personne compétente, capable de mieux servir (Matthieu 20 :28) et de mieux aimer selon le modèle du Christ.

Notre Ecole est une école privée à vocation chrétienne, les élèves d’autres confessions sont acceptés à condition de s’engager au respect du présent règlement. Ainsi tous, parents, éducateurs et élèves doivent collaborer pour créer au sein de celle-ci un climat favorable en vue de l’aider à atteindre ses objectifs.

UN PEU D'HISTOIRE

PIERRE MULELE

Pierre Mulele, homme politique congolais, père fondateur du Parti solidaire africain et ministre de l’Éducation dans le gouvernement de Lumumba, est connu pour avoir créé une rébellion à la suite de l’assassinat de Lumumba et durant 5 ans, il affronta l’armée mobutiste.

Pierre Mulele est né le 11 juillet 1929 à Iwungu-Matende. Après ses années primaires, il fait une septième année qui l’amène au petit séminaire de Kinzambi. De 1943 à 1946, Pierre Mulele fait 3 années d’humanité latine avant d’être renvoyé en 1946 par les pères blancs. Après son renvoi, il entre à l’École moyenne de Leverville. Pour ses études supérieures, il se retrouve en 1950 à l’école supérieure d’Agriculture de Yaeseke.

Ses indignations et critiques envers l’enseignement de l’établissement, lui vaut un autre renvoi. Signalé à l’Agent territorial, Mulele est envoyé au camp militaire de Coquilhatville pour devenir un soldat de la Force publique. Très rapidement, il y devient caporal et secrétaire du major belge. C’est la première fois que cette fonction revenait à un Noir. Pierre Mulele ne tarde pas à faire parler de lui et élabore un plan militaire. Le Major belge renvoie Mulele à Léopoldville mais finalement il atterrit au camp de Hardy de Thysville où il est condamné quelques jours après son affectation à 7 jours de cachot pour insubordination.

En 1953, Mulele arrive à Léopoldville. Ses idées militantes prennent une impulsion à Léopoldville. Mulele crée plusieurs associations dans lesquels il instruit et propage ses pensées anticoloniales. En 1957, Mulele commence à nourrir ses pensées marxistes et anticolonialistes. Il apprend l’indépendance du Ghana, du Maroc et de la Tunisie. Les idées panafricaines de Nkrumah ne laissent pas Mulele insensible. Les premiers numéros de la revue Présence africaine commencent à arriver à Léopoldville. La littérature marxiste et anticolonialistes accompagne désormais Mulele. Il rencontre également des marxistes et des léninistes européens à Léopoldville.

Après les révoltes de janvier 1959, Pierre Mulele crée son parti politique au nom de PSA (Parti solidaire africain). Fin 1959, Mulele se rend à Conakry pour se former sur la gestion des peuples noirs indépendants. Il y rencontre Andrée Blouin qui avait acquis une expérience en travaillant dans la campagne électorale en Guinée. Mulele invite celle-ci à venir l’aide à organiser la campagne au Kwango-Kwilu et mettre sur pieds des associations de femmes. Aux élections électorales qui précédent la table ronde à Bruxelles, le PSA obtient 13 sièges à la Chambre. Dans le gouvernement de Lumumba, il devient ministre de l’Éducation nationale. Après l’assassinat de Lumumba, Mulele en voyage au Caire, déclare que désormais le gouvernement est présidé par Antoine Gizenga, vice-premier ministre du gouvernement Lumumba. Mais Mobutu qui avait pris le contrôle du gouvernement commence une répression des lumumbistes forcés d’aller dans les maquis. Mulele, lumumbiste convaincu, s’organise au Caire et arrive en avril 1962 en Chine où il reçoit une formation politique et militaire dans le but de retourner au Congo et y mener une lutte armée contre l’armée congolaise du général Mobutu. Une lutte politique devait également être menée contre les gouvernements qui se succèdent. L’année 1963 est marqué par les premiers affrontements entre les rebelles de la rébellion Simba, aussi appelé la rébellion muleliste, et l’armée congolaise. La rébellion muleliste est composée de lumumbistes, de déserteurs et d’habitants mécontents.

En 1964, la rébellion muleliste s’empare des points stratégiques de l’armée mobutiste et arrive à se consolider. À la fin de 1964 et au début de 1965, les offensives de l’armée congolaise repoussent les mulelistes et s’emparent de quelques territoires en rébellion. En 1966, l’armée nationale parvient à disperser la rébellion et Mulele se réfugie au Congo-Brazaville. En septembre 1968, Mobutu décrète une amnistie générale aux rebelles pour les inciter à rentrer. À la suite de cet appel au retour, Pierre Mulele rentre au Congo mais il est très vite arrêté et condamné à mort. Le 2 octobre 1968, il est torturé et assassiné. Pierre Mulele compagnon de Lumumba, a incarné avec acharnement les pensées anticolonialistes et s’est battu pour une émancipation du peuple congolais.